lundi 25 juin 2007

Histoire de Saint Tropez


599 av. J.C. : Les Phocéens investissent Marseille et les sites de mouillage de la côte.
31 av. J.C. : La bataille d'Actium permet l'installation des Romains. Ils construisent des villas cossues ; celle dite "des Platanes" en est l'illustration. La première dénomination du village est Héraclea-Caccaliera et l'embouchure du golfe, les Issambres, Sinus Sambrecinalus.
Fin IXe siècle : La chute de l'empire romain, les pirates, les corsaires mettent le pays à feu et à sang. Ces exactions qui durèrent près de 100 ans sont dans la mémoire collective, toutes attribuées aux Sarrasins qui se retrancheront à la Garde-Freinet. Il restera de leur passage les toits de tuiles roses dites "sarrasines" du pays de Provence.
976 : Guillaume Ier comte de Provence, seigneur de Grimaud, chasse les belligérants et il fait construire en 980 une tour à l'emplacement actuel de la tour Suffren.
1079 et 1218 : les bulle pontificales confirment l'existence d'un domaine seigneurial à Saint-Tropez.
A partir de 1436 , le Comte René 1er (le bon roi René) tente de repeupler la Provence, il crée la Baronnie de Grimaud et fait appel au Génois Raphaël de Garezzio, gentilhomme, qui aborde la presqu'île avec une flotte de caravelles accompagné d'une soixantaine de familles génoises. En contrepartie, les Tropéziens seront francs, libres, et exempts de tout impôt, cette convention perdurera jusqu'à son abrogation en 1672 par Louis XIV. Le 14 février 1470 l'accord est passé entre Jean de Cossa, baron de Grimaud, grand sénéchal de Provence et Raphaël de Garezzio. Dans Saint-Tropez détruit par la guerre de la fin du XIVe siècle, Raphaël de Garezzio fait construire des murs d'enceintes dont deux larges tours sont encore debout : l'une à l'extrémité du grand môle et l'autre à l'entrée de la "Ponche". La tour carrée faisait partie de l'ensemble. La cité est une petite république qui possède sa flotte et son armée, et est administrée par deux consuls et douze conseillers qu'elle élit. En 1558 la création de la charge de capitaine de ville (Honorat Coste) renforce l'autonomie de la ville. Le capitaine élu tous les ans, dirige les capitaines de quartiers, un bombardier, une milice et des mercenaires. Les Tropéziens résistent aux Turcs, aux Espagnols, secourent Fréjus et Antibes, aident l'archevêque de Bordeaux à reprendre les îles de Lérins.
1577 : Geneviève de Castille, fille du marquis, seigneur de Castellane épouse Jean-Baptiste de Suffren, marquis de Saint-Cannet, baron de la Môle, conseiller au parlement de Provence. La seigneurie de Saint Tropez devient l'apanage de la famille de Suffren.
1615 : Saint-Tropez accueille durant quelques temps l'expédition de Tsunenaga Hasekura, qui se rendait à Rome mais est obligé de s'arrêter à cause du mauvais temps. Cette visite imprévue constitue la première trace enregistrée de relations franco-japonaises.
15 juin 1637 : Les Tropéziens viennent à bout de 21 galères espagnoles. Cette victoire donnera lieu à une bravade le 15/6 qui glorifie la victoire des habitants sur les Espagnols.

La libération

Sa dernière défense de la citadelle fut celle de la dernière guerre. Le 15 août 1944, la flotte alliée débarque sur les plages voisines et Saint-Tropez est la première ville de Provence libérée.
Après 1944 le port est en ruines, la chapelle des Pénitents blancs est mutilée, les bombardements ont soulevé le quai. Lors de la reconstruction, Philippe Tallien, architecte, remarque des ouvriers qui se préparent à détruire l'arche branlante du marché aux poissons. Il fait tout arrêter, part à Paris, alerte des personnalités influentes qui forment un comité. Sous la houlette du ministre Dautryet, le village est épargné d'une grande avenue de huit mètres qui devait le traverser jusqu'à la place des Lices et monter jusqu'à la citadelle.

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